Communiqué du MDFDE :
Update: Projet MDFDE/Paris-NYC16 #MDFDEJeSuisLadyLiberty130 à l’occasion du 130ème Anniversaire de la Statue de la Liberté et le 100ème Anniversaire du National Park Service (NPS) les 26-27-28 octobre 2016 à Paris et New York. E.J.
Chers membres du MDFDE, chers amis internautes,
Pour l’Amour de Lola…
À la veille (déjà) du 15ème Anniversaire de 9/11, « l’Attaque terroriste du Siècle » du 11 septembre 2001 en sol américain, qui fit 2,977 innocentes victimes dont notre jeune Jérôme Lohez, époux de mon amie Dening Wu-Lohez, Co/chair du Comité Exécutif MDFDE/ Paris-NYC16 (qui sera particulièrement dans mes pensées demain dimanche), et quatre autres valeureux Français…
J’ai l’honneur de vous informer de la participation du Dr. Georges Salines, président-fondateur de l’Association parisienne 13Onze15 – Fraternité et Vérité – et Papa de Lola – son titre le plus honorifique – décédée au Bataclan le 13 novembre 2015 – à notre noble initiative MDFDE/Paris-NYC16 #MDFDEJeSuisLadyLiberty130, seul et unique projet franco-américain sur sol américain prévu en 2016 sous le leadership de Mme Anne-Claire Legendre, notre nouvelle Consule générale de France à New York, avec visites et réceptions à Ground Zero en hommage à toutes les victimes du terrorisme aux États-Unis et en France dont nos 130 victimes du 13 novembre 2015 à Paris.
Le Dr. Salines sera accompagné par trois membres de son Conseil d’administration et par Mr. Stéphane Gicquel, Secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’
Si le MDFDE avait besoin de 130 raisons supplémentaires pour célébrer le 130ème Anniversaire de notre mythique Statue de la Liberté… S’il nous fallait 130 nouvelles raisons pour célébrer 238 années d’Alliance et d’Amitié entre la France et les États-Unis, scellées au XVIIIème siècle, durant la Guerre d’Indépendance américaine, par notre légendaire La Fayette (qui inspira Laboulaye, qui inspira Bartholdi, qui inspira Eiffel pour achever, 20 ans plus tard, la Statue de la Liberté inspirant désormais le MDFDE…). Si nous devions énumérer 130 raisons particulières pour être plus que jamais solidaires les uns des autres face à la haine, à l’adversité, face à la cruauté de ceux qui voudraient encore et toujours nous diviser pour mieux servir leurs « propres » intérêts…
Well, laissez-moi simplement vous dire, moi qui n’ai, hélas, pas connu de son vivant Lola Salines. Mais qui, comme toute Maman ayant mis au monde des filles, pense chaque jour depuis novembre dernier à Lola et à toutes nos victimes du terrorisme (longue liste…).
D’autant qu’avec un nom aussi gai que Lola, un prénom qui respire la joie de vivre et m’inspire à persévérer (répétez trois fois « Lola » et vous verrez, vous ne pourrez pas vous empêcher de sourire face aux difficultés), nous ne devons pas être constamment triste. Nous n’avons pas le droit de baisser les bras. Nous nous devons de rester optimistes et oeuvrer pour le bien de l’Humanité, pour assurer un avenir décent à nos enfants et petits-enfants…
Et puisqu’au final… nous sommes tous de passage sur Terre… Autant être utile à la société. Autant réaliser ensemble des choses « extraordinaires », des projets fous, impossibles si l’on croyait pour une seconde ces « pessimistes » de tout bord qui, eux, n’ont jamais osé…
Alors en attendant… parce qu’on ne vit qu’une fois !
Hello Lola ! Un jour, on se rencontrera…
Salut Lola ! Sacrée bande de copains et de professeurs (que nous saluons chaudement) à La Sorbonne que vous avez quitté contre votre gré !
C’est sûr qu’avec eux la relève est assurée ! Que pour vous, où qu’ils soient, ils sauront toujours comment vous honorer !
Allez Lola ! Allez son cher Papa ! À New York, on y va !
Longue Vie à la Démocratie, à notre « Statue de La Liberté éclairant le monde » !
130 ans à illuminer la Baie de New York contre vents et marées. Vs. Hurricane Sandy et le réchauffement climatique, et pas une ride, le « made in France », c’est du solide !
130 ans à se tenir toujours plus droite sur son piédestal thanks to Joseph Pulitzer et le généreux Peuple d’Amérique ! Et on voudrait nous faire plier ? JAMAIS ! La Liberté, ce n’est pas négociable, c’est sacré pour les Humanistes du Monde entier ! Allez la France et les États-Unis d’Amérique ! Courage pour demain dimanche, le 11 septembre, à toutes les familles des victimes de 9/11 que nous n’oublierons jamais ! Tous soudés !
Fidèlement vôtre,
Elisabeth Jenssen
Chair, MDFDE/Paris-NYC16 #MDFDEJeSuisLadyLiberty130
Bataclan : un livre délivrance, pour Georges Salines
Georges Salines a perdu sa fille Lola, lors des attentats du 13 novembre à Paris, au Bataclan. Il a écrit un livre, « L’indicible de A à Z » et est l’invité du 13 heures.
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Hommages à Lola Salines
Lola lors de la soirée de remise des diplômes à la Sorbonne (avec sa promotion, au premier plan à gauche).
Lola présentant l’ouvrage publié par les étudiants (Nul ne skie assez doucement pour glisser sans laisser de traces) lors de la soirée de promotion à L’Imagigraphe, et répondant à une interview pour France Inter
Lola Salines, qui faisait partie de la promotion 2010-2011 du Master 2 « Métiers de l’édition », est décédée à l’âge de 28 ans lors de la prise d’otages au Bataclan.
Tous les étudiants et les enseignants du Master souhaiteraient s’associer à la douleur de sa famille et de ses proches, qui affrontent cette épreuve avec un courage exceptionnel.
Ses amis et camarades de promotion, ou tous ceux qui ont connu Lola ne serait-ce qu’un instant, ne pourront jamais oublier sa gaieté, son humour et sa folle énergie. Il aura fallu la violence la plus aveugle à toute forme de beauté, de joie et de liberté pour vaincre en elle cet enthousiasme inébranlable des passionnés de la vie.
Sa fantaisie et sa créativité allaient de pair avec une extrême rigueur. Jeune éditrice prometteuse à Edi 8, elle allait lancer en janvier un nouveau label, 404 Editions, qui témoigne de sa passion pour les formes culturelles contemporaines. Certains de ses auteurs, Saboten ou Andyraconte, lui ont rendu hommage.
Elle avait l’envergure des grands éditeurs, de ceux qui savent emmener leurs auteurs et leurs lecteurs sur des chemins qu’ils n’auraient jamais empruntés.
Qu’elle reste pour nous le symbole de ce que les attentats ont tenté de détruire : le talent d’une génération lancée vers l’avenir, et non repliée sur un monde rétrograde.
Hommage à Lola Salines sur France Inter (à partir de la 3e minute)
Quelques dessins de Lola :
Lola in Love with Paris
Lola danse sur Lotus Flower de Radiohead
Pour l’ouvrage collectif publié par les étudiants du Master, Nul se skie assez doucement pour glisser sans laisser de traces (2011), Lola avait illustré de cette image un texte de Nicolas Lieury, « Les boutons délaissés sur les bancs sont des âmes perdues » :
Et dans ma boîte en fer,
Ce ne sont plus des boutons
Mais des âmes entières
Que j’emprisonne ainsi.
Je suis collectionneur
De boutons et de vies,
En souvenir de celle
Que j’ai perdue un soir
F. pour Lola
Il y a cinq ans, nous, les dix-sept éditeurs-trices du Master 2 Édition avions fièrement lancé un appel à textes qui alpaguait le lecteur avec ces mots :
Ouvrez l’œil !
Nous demandions aux futurs auteurs de repérer des traces anonymes et involontaires. Lorsque nous avons rédigé ce texte, nous étions dix-sept, dans la cour de la Sorbonne, sur les dalles marbrées, sous les arcades.
Ce premier jour, cette première discussion, a fait de Lola ma partenaire indéfectible cette année-là.
Nous écrivions :
Un objet oublié ou perdu, un acte manqué, un indice qui vous interpelle… Pénétrez dans l’intimité de ceux qui les ont laissés en inventant leur histoire.
Lola, tu as laissé de nombreuses traces, même si nous n’avons pas besoin d’elles pour nous souvenir de qui tu étais et combien tu étais brillante.
Tes traces seront le point de départ de la création, la création telle que tu l’aimais et que tu la défendais.
Nul ne skie assez doucement pour glisser sans laisser de traces.
Ta partenaire indéfectible
Marc Pondruel pour Lola
Salut Lola,
C’est quand le flic a crié de nous accroupir derrière le comptoir qu’on a commencé à comprendre. Un client, fixé à son téléphone, a chuchoté que l’assaut venait d’être donné. Jusque-là, dans notre bar saturé d’informations contradictoires, on ne comprenait rien. Puis, les flics nous ont évacués, trois par trois, juste après l’assaut contre la salle de concert où tu étais, cent mètres plus bas sur le boulevard.
Comment on organise la riposte, face à des gens comme ça. Comment lutter contre eux. Tu sais, quand je vivais aux Etats-Unis, j’ai tiré au M-16 une fois, sur un champ de tir. J’ai raté tous les machins à atteindre et n’ai réussi qu’à me bousiller l’épaule à cause du recul de l’arme. Entre nous, c’était plus Charlot-soldat que John Rambo qui revient glorieux du Vietnam. Alors, bien sûr, il y a ceux que l’on voit dans les gares patrouiller en kakis, avec leurs Famas et leurs regards sourcilleux. On leur fait confiance, ils nous protègent, même ça ne rassure qu’à moitié. Car entre nous, on est plutôt chat que chien policier. Des chats qui aiment paresser au soleil d’une après-midi, sur les quais. Des chats qui dansent le rock n’ roll. Des chats qui, après la journée de boulot, reprennent volontiers une tournée de Mojito. Des chats qui passent leurs soirées entre République et Voltaire. Parce que la bière n’est pas chère, parce que les bars, les vendredis d’hiver, quand le vent souffle entre les tilleuls de l’avenue, sont accueillants. On ne sait pas faire la guerre. Les Kalachnikovs, pour nous, ça faisait jusqu’à hier des bruits de pétards. Et la guérilla urbaine, c’est à Sarajevo, Damas, Kaboul qu’elle se passait. Pas dans les rues du vieux Paname. Depuis ce matin, c’est dans toute la tête, que ça tangue. Oui, les terrasses, c’est vulnérable. Oui ce genre d’attaque est imprévisible. Vive la mort, disent-ils, en sortant de leurs bagnoles noires, enfouraillés jusqu’aux yeux. Vive l’existence, on leur crie. Vive notre bonne humeur. Face à eux, on est des militants de la joie de vivre. De la vie parisienne. Des brasseries, des zincs, des petits verres de liqueur. Du café noir, pris près du percolateur. Vive la vie. La prochaine fois, j’aurai un pincement au cœur devant ma bière. Mais je la boirai en pensant à toi. Car si la vie cahote, on va continuer. A sortir. A aller voir des concerts. A boire des verres. A s’aimer. Bonne nuit, là-haut. Je t’embrasse. Marc
Liens : http://m2edition.paris-sorbonne.fr/hommages-a-lola-salines/
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Pour Lola, sa fille tuée au Bataclan, Georges Salines raconte l’indicible
Claudine Colozzi
Georges Salines a perdu sa fille Lola, 28 ans, le 13 novembre 2015. Pour réagir à « l’indicible », ce médecin spécialiste de santé environnementale s’est tracé deux chemins : la prise de parole publique aux noms des victimes et l’écriture. Un texte fort, une belle leçon de vie.
« J’écris pour moi, pour ne pas oublier, pour ne pas laisser filer les idées, pour mettre un peu d’ordre dans la pensée. Mais j’écris aussi pour les autres. Ceux qui ont vécu des épreuves. Ceux qui ont connu Lola, que je voudrais ramener à eux au détour d’un mot. Ceux qui ne l’ont pas connue, auxquels je voudrais transmettre un peu de ce qu’elle a pu être. » Lola, jeune éditrice de 28 ans, fait partie des 90 personnes tuées au Bataclan. Très vite, son père, Georges Salines a pris la parole publiquement, d’abord en son nom propre, puis en tant que président de l’association « 13 novembre : fraternité et vérité », créée après les attentats. Cette absence, cette bulle pleine de vide laissée par le départ de sa fille, la cadette de ses trois enfants, Georges Salines parvient « plus ou moins » à l’enfermer dans une « coque cicatricielle », dont il avoue qu’elle peut se briser à tout moment. Pour surmonter son deuil, « faire barrage à la souffrance », ce marathonien court plusieurs fois par semaine et découvre les vertus de l’écriture. Au fil des jours, il a constitué un journal de bord pour tenter de traduire l’indicible. Dans ce récit* sous forme d’abécédaire, se mêlent ses souvenirs intimes liés à la perte de sa fille : ces dix-huit heures de quête la nuit du 14 novembre, jusqu’à la terrible confirmation du décès de Lola, cette belle cérémonie au Père-Lachaise, où la salle de la Coupole s’est révélée bien trop petite pour contenir toutes les personnes venues lui dire au revoir, ou encore des réflexions sur la société française fracturée par le terrorisme.
Car Georges Salines est confronté à un paradoxe dont il cherche à comprendre les ressorts : l’épreuve que sa famille a traversée lui donne accès à une richesse insoupçonnée. « Curieusement, la vie d’après n’est pas seulement la vie d’avant Lola en moins, écrit-il. Elle comporte aussi une dimension nouvelle, qui en fait une tragédie. Une existence tranquille devient tout à coup chargée d’une densité émotionnelle douloureuse mais intense, qui enlève toute banalité au quotidien. » S’il mène son action associative en parallèle de son travail, qu’il a repris assez vite après le drame, il pressent que peut-être un jour il donnera plus d’ampleur à cet engagement. Cet homme mesuré et tolérant n’est pas animé par la colère ni la haine. Et même quand l’actualité le rattrape, avec les attentats de Nice, quand la « douleur se réveille », ce sont des paroles d’apaisement qui lui viennent spontanément. A ses heures perdues, l’ancien amateur de romans policiers préfère se plonger dans la poésie. Parmi ses dernières lectures, François de Malherbe, poète du xvie siècle, auteur notamment d’une ode dont les vers sont passés à la postérité : « Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, l’espace d’un matin. » Et d’y voir une résonance avec sa fille partie trop tôt. « Toutes nos vies sont trop courtes, souffle-t-il. La vie de Lola a été courte, trop courte. Mais elle a vécu une belle vie. Je crois qu’elle a été heureuse. »
Une association pour toute la vérité
Créée en janvier 2016, l’association « 13 novembre : fraternité et vérité »*, reconnue comme étant un organisme d’intérêt général, se bat pour faire entendre la voix des victimes et de leurs proches, et pour l’évolution des différents dispositifs d’aide. Parmi les avancées concrètes : la possibilité, pour une association de victimes d’attentats, de se porter partie civile. Elle espère une vraie prise de conscience politique en matière de prévention du terrorisme, et aspire à « une société mieux protégée, tout en conservant ses valeurs démocratiques et humanistes ».
*L’Indicible de A à Z, 17 €, Ed. Seuil: extraits
B comme BEAUTÉ
« Souvent, je suis saisi par la beauté de Paris sur les berges de la Seine où Lola aimait à se promener. Dans ces moments, mon esprit est pénétré tout à la fois par une émotion esthétique qui confine au plaisir et la tristesse de savoir que Lola ne pourra plus jamais jouir de pareils spectacles. »
C comme COLÈRE
« Vis-à-vis de l’événement lui-même et de ses auteurs, je n’ai pas éprouvé de colère, mais de l’incompréhension, de l’incrédulité, de l’ébahissement… »
http://www.lepoint.fr/societe/un-livre-beau-comme-la-vie-07-09-2016-2066463_23.php
http://www.la-croix.com/France/Georges-Salines-Je-aucune-haine-egard-musulmans-2016-07-19-1200776852
Liens MDFDE/Paris-NYC16 #MDFDEJeSuisLadyLiberty130 :
https://www.francaisdeletranger.org/en/2015/11/21/mdfdefrance-usa-live-from-new-york-its-l-i-b-e-r-t-e-big-time-jesuisparis-notafraid/
https://www.francaisdeletranger.org/blog/mdfdefrance-usa-que-lon-touche-a-sa-liberte-et-paris-se-met-a-inspirer-le-monde-entier-jesuisparis-notafraid/